Le projet de loi de programmation militaire, dites-vous, sera transmis à l'Assemblée avant la discussion budgétaire. C'est une bonne chose car il nous faut travailler ces deux textes de façon cohérente. Nous avons cependant besoin de connaître l'existant de façon plus précise afin de faire les bons choix dans la durée.
Plusieurs sujets sont ainsi en suspens : tout d'abord, comment maintenir une compétence technologique en matière d'avions de combat ?
En matière d'aéromobilité, le retard pris par l'A400M ne doit pas faire oublier que c'est un avion extraordinaire qui répondra aux très nombreuses exigences que l'on a posées. Ne conviendrait-il pas de trouver des solutions d'attente permettant à nos forces de remplir le contrat opérationnel fret ? Quant au choix des ravitailleurs, qui devait intervenir à la mi-2008, il n'a pas été fait. Si l'on ne résout pas ce problème, c'est la projection de nos forces et la dissuasion qui risquent de se trouver remises en cause.
Il faudrait également remettre en perspective les projets en matière de drones. Si les projets de drones de combat comme Neuron visent plutôt à maintenir notre capacité en avions de combat, j'ai cru comprendre que vous aviez signé avec vos collègues européens une déclaration d'intérêt pour le programme de drones de renseignement Advanced UAV. Avoir de l'intérêt pour ce programme est une chose, mais quelles seront les solutions d'attente ?
Qu'en est-il enfin de la flotte de l'escadron de transport, d'entraînement et de calibration – ETEC – et de l'escadron Estérel ? Il semblerait que l'on ait programmé des acquisitions. J'aimerais que cela soit replacé dans le cadre du débat budgétaire et des priorités qui s'imposent.