Le plan d'amélioration de la condition militaire s'achèvera en 2011. L'essentiel de l'effort budgétaire porte sur 2009 et 2010 et se traduira, comme je l'ai dit, par des améliorations substantielles de revenus.
Pour ce qui est de l'égalité des chances, nous avons scolarisé cette année dans les lycées militaires 180 jeunes issus de milieux défavorisés. Nous avons mis en place des tutorats et nous payons l'intégralité de leurs frais de scolarité. En outre, les jeunes bacheliers peuvent bénéficier d'une année de « classe tampon » avant d'entrer en classe préparatoire. Notre objectif est de scolariser environ 800 élèves d'ici à trois ans.
S'agissant de la réserve opérationnelle, la durée moyenne d'activité s'élève actuellement à 23 jours. Il est vrai que nous pourrions faire plus si nous disposions de plus de moyens, mais la dotation pour 2009 est maintenue à 92 millions d'euros.
Je veux bien que l'on s'invente des contrats opérationnels, monsieur Michel, mais l'objectif figurant dans l'ancien Livre blanc d'une force projetable de 50 000 n'a jamais été mis en oeuvre depuis 1945. Le nouveau Livre blanc prévoit tout de même une capacité de projection de 30 000 hommes sur un théâtre majeur, plus 5 000 sur un théâtre secondaire et 10 000 au titre de la défense du territoire, auxquels il faut ajouter une force aérienne de combat de 70 avions projetables. Cela est déjà très conséquent.
Il est vrai que la « bosse » existe encore et qu'il nous faut la financer. C'est l'objet du milliard d'euros de recettes exceptionnelles.
Le budget britannique de la défense dépasse 2 % du PIB mais il comprend les pensions. En France, les pensions représentent 7 milliards d'euros – 350 millions de plus cette année. Si l'on fait le total, la différence budgétaire en matière d'équipement entre la France et le Royaume-Uni est très faible. Ce sont les chiffres de l'OTAN !