Les questions que je voulais poser étant assez proches de celles qui ont déjà été posées, je me contenterai d'insister sur la cohérence de la stratégie suivie. On a aujourd'hui le sentiment que, quelles que soient les volontés affirmées, en particulier celles que vous évoquiez tout à l'heure, tous les pays semblent d'accord. Sur le terrain, il semble en revanche que les choses ne se passent pas exactement ainsi. Ainsi, les Américains ne procèdent pas de la même manière que les Hollandais – certes beaucoup moins nombreux sur le terrain. Ces derniers semblent appliquer dans la province dont ils ont la charge une politique relevant plutôt de la prévention, tandis que la politique que pratiquent les Américains est plutôt celle de l'éradication, avec les effets qui peuvent s'ensuivre. Le fait que l'ambassadeur des États-Unis en Afghanistan ait été ambassadeur en Colombie joue beaucoup en ce sens, compte tenu de son expérience – au demeurant pas parfaite – dans ce domaine et exprime bien le fait qu'il a été placé là dans une perspective d'éradication plutôt que de prévention.