Nous sommes très heureux d'accueillir M. Christophe de Margerie, directeur général et président du comité exécutif du groupe Total, pour cette audition conjointe. L'emploi du temps de l'Assemblée et la surcharge de travail pesant sur les Commissions nous ont malheureusement conduits à repousser deux fois cette réunion importante.
Un grand nombre de questions se posent à propos des conditions générales dans lesquelles Total exerce ses activités, en France comme dans le monde. Quel est votre point de vue sur le prix du baril et, plus généralement, sur le coût de l'énergie ? Pourrez-vous nous parler de l'expérience intéressante de captation et de stockage du CO2 que vous menez à Lacq ? Au-delà des projets dans les Émirats Arabes avec Suez et Areva, quelle place le nucléaire est-il amené à tenir dans la stratégie de votre groupe ? Avez-vous des remarques à formuler à propos de la responsabilité environnementale et du Grenelle de l'environnement ? Que pensez-vous de la réforme des ports ? Quel est votre avis sur le troisième paquet énergie et la séparation patrimoniale ?
Peut-être devrions-nous vous auditionner plusieurs fois pour obtenir vos réponses sur tous ces sujets d'une actualité brûlante.
Le Président Didier Migaud : Nous vous remercions d'avoir répondu à l'invitation conjointe de nos deux Commissions, qui sont intéressées par les questions énergétiques et préoccupées par les conséquences de la situation actuelle sur le marché du pétrole.
Comment votre entreprise voit-elle les perspectives de la production pétrolière mondiale ? Comment réagissez-vous à l'épuisement de vos gisements les plus anciens ? Quels investissements d'exploration et de production pratiquez-vous ? Comment vous situez-vous par rapport aux autres « super-majors » ? Quel est l'état d'avancement de votre programme d'investissement de 3 milliards d'euros avant 2010 dans les capacités de raffinage, sur lequel vous vous étiez engagé en septembre 2005 ? Où en êtes-vous en matière de nouvelles technologies de l'énergie, domaine dans lequel vous aviez également pris des engagements ? Comment expliquez-vous la faible diffusion des biocarburants en France ?