Monsieur le ministre, partagez-vous le sentiment d'une nouvelle régression sur le dossier du Proche-Orient ? Israël intervient, selon ce qu'il considère comme son bon droit, tantôt au Liban, tantôt à Gaza, peut-être demain en Cisjordanie ; et nous ne pouvons que regretter cette situation et réclamer le cessez-le-feu. La seule piste que nous pourrions sans doute explorer, c'est de rencontrer ceux qui se battent, pour inciter les parties à se mettre autour d'une table. Mais quelque chose de nouveau permet-il de penser que l'on avance vers la paix ? Même s'ils retirent leurs troupes de la bande de Gaza, les Israéliens peuvent continuer à la bombarder par voie aérienne ou par voie maritime ; en Cisjordanie, la colonisation continue ; à Jérusalem, l'encerclement de la partie arabe se poursuit. Continuer de déclarer que nous souhaitons un Etat palestinien et un Etat israélien disposant de frontières sûres et reconnues est bien commode, mais la situation réelle paraît désespérante et extrêmement grave – y compris pour l'Union pour la Méditerranée, qui me paraît mise à mal dès sa naissance, et sans parler de ses effets sur les populations dans des régions comme celle que je préside. A quoi pouvons-nous nous raccrocher ?