Face à la cybercriminalité – comme d'ailleurs à toutes les menaces qui pèsent sur les systèmes d'information –, la coopération est indispensable. Avant même la création de l'Agence, le SGDN a déjà noué ou est en train de nouer des accords de coopération avec des pays comme Singapour ou la Corée. Nous disposons d'un dispositif de veille sur Internet, avec des personnes qui travaillent 24 heures sur 24. Il ne s'agit pas d'examiner le contenu des communications, mais de s'assurer qu'aucune anomalie, comme un virus ou une attaque informatique, ne se produit. Nous avons ainsi contribué, en 2007, à repérer la défiguration de plus de 4 000 sites et à y porter remède en fonction de la nature de la défiguration et des sites visés. De fait, si un site est mal protégé, il est facile d'en prendre le contrôle et de modifier l'image qu'il donne.
Plus largement, dans la course de vitesse engagée entre la propagation de nouveaux virus et la protection contre ceux-ci, une connaissance précise de ce qui se passe dans le monde est indispensable, car, lorsqu'un État est attaqué, il est très probable qu'un autre le sera dans les heures qui suivent. Cette coopération, qui se déroule jour et nuit – en jouant parfois tout simplement sur le décalage horaire –, permet d'aller de l'avant.
L'important effort d'investissement réalisé par l'OTAN en soutenant la création d'un centre d'excellence en Estonie dédié à la cybersécurité en témoigne. De tels exemples de coopération se multiplieront probablement dans les années à venir.