Madame la présidente, madame, monsieur les ministres, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, après 1990, avec la crise japonaise et l'explosion de la bulle immobilière en Europe, après 2000, avec l'explosion de la bulle Internet, nous vivons, depuis quelques semaines la première vraie crise mondiale par sa vigueur, son ampleur et sa vitesse de contagion, crise issue du développement inconsidéré aux États-Unis des désormais trop fameux crédits subprimes.
Nous devons, en effet, faire face à une crise bancaire et financière dont la propagation trouve son origine dans la rupture de confiance des différents acteurs dans le système bancaire, moteur du financement de notre économie, depuis la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Cette perte de confiance a eu pour conséquence directe le blocage total du système bancaire et, ainsi, l'ensemble des acteurs de l'économie réelle – les entreprises, les ménages et les collectivités – sont devenus les victimes de la paralysie de la circulation de l'argent.
Face à une telle situation, plusieurs attitudes étaient envisageables : attitude dogmatique contre attitude pragmatique, attitude frileuse contre attitude volontariste, attitude isolée, monsieur Brard, contre attitude collective.