a répondu que la FEPEM avait sollicité un rendez-vous par courrier mais n'avait pas encore eu de réponse.
Certains ministres ont été des acteurs importants. Mme Catherine Vautrin lui a permis de participer au conseil national sur la maltraitance des personnes âgées. La FEPEM a réussi être membre suppléant de la CNSA et grâce à la direction de la sécurité sociale. Elle peut participer aussi au conseil de surveillance de l'ACOSS.
La FEPEM a bénéficié de ces quelques impulsions. Il reste à les pérenniser.
Quand on parle de conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale, on raisonne toujours du point de vue de la femme qui occupe des postes de responsabilité. Pour qu'elle puisse faire cela, il faut que d'autres femmes assument ses missions à leur domicile. On doit crédibiliser cette deuxième partie de la population.
Le rôle de la FEPEM est d'engager une politique de ressources humaines active et de montrer, par son expérience et ses actions, premièrement, que les personnes qui rendent ces services à domicile sont des salariés à part entière, deuxièmement, que cela instaure une relation au domicile intéressante – la FEPEM travaille actuellement sur le management du particulier-employeur à son domicile – et, troisièmement, que les compétences acquises en étant particulier-employeur sont transversales.
Les femmes qui réussissent dans l'emploi à domicile sont celles qui ont compris qu'elles pouvaient y trouver une magnifique autonomie professionnelle, qu'il n'y avait pas d'encadrement au sens traditionnel du terme et qu'on était en train d'y bouleverser les sacro-saints systèmes hiérarchiques traditionnels. On peut être femme de ménage et assumer son rôle et sa mission dans un domicile privé en l'absence de son employeur, trouver son compte dans la négociation salariale, et trouver aussi assez facilement quatre ou cinq employeurs avec lesquels créer une véritable relation professionnelle.
La FEPEM a créé le service POSACTION avec l'IRCEM, qui permet la mise à disposition gratuite d'un soutien psychologique pour les salariés en ce qui concerne la vie professionnelle et la vie familiale. En effet, la grande difficulté de la fédération est de lutter contre leur isolement.
Il est souvent avancé que la seule réponse aux services à la personne ne peut se faire qu'au travers d'un monde prestataire structuré. Les chiffres sont là pour démentir cette affirmation : 80 % du secteur sont des particuliers-employeurs, et leur nombre augmente de 5 % par an, chiffres avant le plan Borloo. C'est également le modèle le moins coûteux, même si la FEPEM bénéficie d'allègements de charges.
Il est essentiel que les parlementaires stabilisent le système afin qu'il ne soit pas remis en cause tous les ans lors de l'examen du projet de loi de finances. La FEPEM réalise sept milliards de masse salariale. Cela veut dire qu'elle compense les allègements de charge qui lui sont accordés. Les entreprises sont largement accompagnées pour créer de l'emploi. Les particuliers-employeurs ne sont pas une entreprise mais ils créent eux aussi de l'emploi. Les allègements de charge, la réduction fiscale et le crédit d'impôt accordés à la FEPEM ne sont pas des niches fiscales. Qu'il y ait, comme dans tout environnement, des gens qui en abusent, peut-être, mais on ne peut pas considérer qu'il y en ait 3,1 millions.