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Intervention de Christine Lagarde

Réunion du 10 décembre 2008 à 21h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Christine Lagarde, ministre de l'économie, des finances et de l'emploi :

Sur le comportement des dirigeants, la facilité serait de dire que, puisqu'à l'époque des agissements l'État n'était pas actionnaire, il n'a pas à s'en mêler. Tel n'est pas mon point de vue. Nous sommes engagés dans un processus de révision et dans la découverte d'opérations, d'organisations contractuelles, de développements sur certains marchés, dont des pans entiers ne semblent pas avoir été convenablement présentés au conseil d'administration. Lorsque nous disposerons d'informations suffisamment précises et documentées, et si ces informations font apparaître des comportements pénalement répréhensibles ou non conformes au droit des sociétés, en ce qu'ils auraient constitué des dissimulations à l'égard des administrateurs et donc des actionnaires, nous devrons intenter des actions devant les juridictions appropriées soit en Belgique, soit en France, de façon à ce que chacun assume ses responsabilités. C'est la recommandation que je ferai au Premier Ministre.

Pourquoi les autres actionnaires ne participent-ils pas à la garantie ? Après plusieurs nuits successives de négociation avec les représentants de l'État belge mais aussi du Luxembourg, notamment le Gouverneur de sa banque centrale, nous sommes arrivés à la conclusion que, vu l'urgence du dossier et les montants en cause pour le Luxembourg, il valait mieux renoncer à associer cet État si nous voulions aboutir. Les autres actionnaires sont des syndicats de communes belges qui ne sont pas en mesure de fournir ces garanties. En revanche, le mécanisme de montée au capital des États belge et français diluera leur participation à mesure que la garantie sera activée, si elle doit l'être.

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