Le plan présenté est destiné à faire fonctionner l'économie française en permettant son financement.
La SFFE est celui des deux instruments créés qui a la plus importante capacité de financement : 320 milliards d'euros. Elle commencera à être opérationnelle dès vendredi. Les 10,5 milliards d'euros constituent un renforcement de fonds propres au moyen de titres super-subordonnés prêtés à un taux avoisinant 8 %. Cette somme représente à peu près 5 % des fonds propres des banques et 8 %, c'est le prix de marché que payaient les banques en début d'année pour émettre des titres subordonnés. Le coût de rémunération des fonds propres des banques n'est donc pas renchéri.
Par ailleurs, les prêts consentis dans le cadre de la SFFE, qui sont bien plus importants en volume, le seront avec une prime représentative d'un CDS plus 20 points de base, soit environ entre 50 et 70 points de base au dessus du coût de financement de la SFFE. Ce sont les conditions du marché. L'État n'est pas en train d'augmenter le coût des emprunts pour les banques.
Ce sont donc seulement 5 % des actifs nets qui sont concernés, sachant que l'effet de levier ne porte que sur 8 % des 100 qui seraient prêtés. Par ailleurs le refinancement est consenti au taux du marché avec une prime représentative des crédits des établissements, plus 20 points de base.