Le code pénal prévoit les cas de viol conjugal, de séquestration et de coups. Les dispositions juridiques existent donc contre les conséquences des mariages forcés, et les jeunes femmes ont la possibilité de porter plainte, mais c'est évidemment pour elles une démarche très délicate.
Au Burkina Faso, un numéro vert a été mis en place pour dénoncer les mariages forcés et les excisions. Chez nous, de même que nous avons le 119 pour l'enfance maltraitée, il serait bien d'avoir un numéro permettant de prévenir de manière anonyme qu'un mariage forcé doit avoir lieu tel jour à tel endroit, afin qu'on puisse venir en aide à la jeune fille.
Il faut privilégier l'action en amont. A l'occasion des réunions que nous avons organisées pour faire connaître le protocole, nous avons pu constater que, sur ce problème des mariages forcés devant marabout ou imam autoproclamé, les professionnels ne savent pas comment s'y prendre. Il faudrait trouver un moyen pour imposer qu'avant toute autre forme mariage, il y ait un mariage civil avec vérification des consentements.