Si vous proposez des modifications législatives, il sera important d'indiquer clairement les moyens alloués : dès lors qu'on ne peut pas tout financer, il faut dire ce qu'on choisit.Or en matière de violences faites aux femmes, nous manquons d'un cadre fixant les objectifs à atteindre. Quant aux groupes de responsabilisation, il faudrait qu' ils soient obligatoires en prison – mais cela demande aussi des moyens.
Plus on protégera tôt et avec efficacité la mère, avec son enfant, et moins on aura besoin de les séparer. Mais il peut arriver qu'une mère victime soit elle-même violente et maltraite son enfant, auquel cas il faut décider une séparation. La recherche-action que nous avons entamée montre que les rapports de la mère avec son enfant s'améliorent considérablement dès qu'elle est mise à l'abri. C'est pourquoi nous mettons l'accent sur la protection de la mère le plus tôt possible, en multipliant les campagnes de sensibilisation.
Enfin, pour souvent présenter le travail que nous faisons en Seine-Saint-Denis, j'ai le sentiment qu'il pourrait être généralisé à l'ensemble du territoire. Cela demande une volonté politique et un budget prévu à cet effet.