Dans certains commissariats, comme celui de Bobigny, une consultation psychologique, tenue à tour de rôle par l'association SOS Victimes et par un fonctionnaire psychologue, a été mise en place. C'est un progrès, car ces commissariats ne sont plus synonymes de simples lieux de dépôt de plainte, mais de lieux d'écoute. En revanche, des problèmes matériels se posent aux femmes étrangères, en particulier en matière d'interprétariat.
Par ailleurs, les policiers consacrent peu de temps à la problématique des violences conjugales. Lorsque je leur demande où en est un dossier, ils me répondent de façon récurrente qu'ils ont des choses plus importantes à faire. Les violences conjugales sont toujours considérées comme de la routine et non comme une priorité.
Enfin, si l'homme porte plainte à son tour pour accuser sa femme, comme cela arrive assez souvent, les faits tombent alors souvent dans l'oubli. C'est un écueil très important au niveau des commissariats. Le seul progrès que nous ayons obtenu est que la plainte de ces femmes soit enregistrée, ce qui est peu. Encore une fois, c'est le vide quant à la suite donnée à cette plainte.