Monsieur le ministre, ma question est relative à ce que, comme beaucoup d'autres, je crains être un véritable trou noir de la politique gouvernementale : les politiques menées en direction des retraités de l'agriculture.
Deux mesures ont été annoncées. La première, de 155 millions d'euros, fixe la retraite minimale à 633 euros pour l'exploitant et à 506 euros pour son conjoint – des niveaux qui placent ceux qui pourraient y accéder nettement en dessous du seuil de pauvreté. La seconde, à hauteur de 40 millions d'euros, est relative aux pensions de réversion. Ces mesures ne concerneront qu'un peu plus d'un agriculteur retraité sur dix, c'est-à-dire nettement moins de deux. C'est là tout l'effort que le Gouvernement semble prêt à fournir à l'intention de centaines de milliers de nos concitoyens qui ont travaillé toute leur vie et à qui nous devons une grande partie de l'indépendance alimentaire de notre pays et du succès de l'Europe dans ce secteur.