J'ai tenu, depuis le début de l'année, à faire preuve d'une très grande prudence dans l'évaluation des recettes. J'avais ainsi indiqué, dès le mois de juillet, qu'il fallait s'attendre à des moins-values de recettes. La situation conjoncturelle nous conduit à les évaluer à 5 milliards d'euros.
Ensuite, la charge de la dette a augmenté plus vite que prévu, de 4 milliards d'euros, notamment à cause de l'inflation qui pèse sur la charge des obligations indexées à hauteur de 2,5 milliards d'euros. Il s'agit de la seule ouverture de crédits prévue dans ce collectif : nous conservons, pour le reste des dépenses, l'enveloppe votée par le Parlement en loi de finances initiale. Ces deux facteurs de dégradation sont partiellement compensés, à hauteur de 1,3 milliard d'euros, par une amélioration des autres postes du budget, recettes non fiscales et comptes spéciaux.
Les événements des dernières semaines ne me paraissent pas de nature à remettre en cause cette prévision de déficit pour 2008. (Rires sur les bancs des groupes SRC et GDR.)