Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Augustin de Romanet

Réunion du 13 mai 2009 à 11h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Augustin de Romanet, directeur général de la Caisse des Dépôts :

Dans un système de gouvernance stabilisé de la Caisse des Dépôts, comportant une collaboration fructueuse entre le Parlement et l'exécutif, un rapprochement de la Caisse des Dépôts, du FSI et de l'APE est une voie qui n'est pas impossible.

La Caisse des Dépôts soutient les efforts du président d'OSÉO, M. François Drouin, en faveur de la réduction du nombre de structures, mais reste très attentive à ses intérêts patrimoniaux et à ses droits de gouvernance.

La Caisse des Dépôts n'a pas complètement quitté le conseil d'administration d'Accor. Nous y avons conservé un membre : nous détenons 8 % du capital. J'ai souhaité manifester mon désaccord total avec la décision, prise à l'initiative de deux fonds d'investissement, qui représentent 20 % du capital et 30 % des droits de vote, de suppression de la dissociation des fonctions de président et de directeur général. Cette dissociation, qui conduisait à une mainmise de ces fonds sur la société, me paraissait nuisible aux intérêts à long terme d'Accor dans la mesure où elle permettait le moment venu de procéder à des démantèlements qui ne me paraissaient pas bons pour la société. Je n'ai pas été le seul à faire cette analyse ; nous avons été six à trouver que cette décision n'était guidée que par une stratégie à court terme et à démissionner du conseil d'administration d'Accor.

La Caisse des Dépôts a longtemps siégé au conseil d'administration du Club Med. ICADE détenait 5 % du capital de cette société. Un mois après mon arrivée à la Caisse des Dépôts, le président-directeur général d'ICADE a, sans prévenir, vendu cette participation. J'ai indiqué que nous allions tâcher de remédier à cet état de fait. Dans le secteur très important du tourisme, outre le Clud Med, seulement trois sociétés françaises sont cotées, la Compagnie des Alpes, Pierre et Vacances et Voyageurs du Monde. La valeur de la marque « Club Med » et celle de ses actifs immobiliers sont estimées à un montant supérieur à celui de sa capitalisation boursière.

Lorsque nous nous sommes intéressés de nouveau au Club Med, le cours de l'action était proche de 50 euros, estimé trop élevé par les services de la Caisse des Dépôts. De même, un an plus tard quand il est passé à 30 euros. À 10 euros, il nous semble que l'action est à un bon prix. Ce prix justifie notre décision de garantir l'augmentation du capital de 20 millions d'euros. Il faut maintenant améliorer le positionnement stratégique du Club Med et c'est notre rôle de prendre des risques et d'accompagner le management pour redresser la société en ce sens.

Certains trouvant que l'affaire à saisir était bonne, ont jugé utile de mettre en cause la Caisse des Dépôts. La mise au point du président de la Commission de surveillance y a répondu.

Je me suis battu pour que l'administrateur délégué sortant de Dexia, M. Axel Miller, ne bénéficie d'aucun « parachute doré ». L'APE a pris la même position mais cela n'a pas suffi pour convaincre le conseil d'administration de la banque franco-belge.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion