Je tiens, monsieur le secrétaire d'État, à appeler votre attention sur le financement des contrats de projets État-région, et notamment sur le projet de LGV PACA.
Il s'agit là d'un projet essentiel au moment où la France vient de porter sur les fonts baptismaux l'Union pour la Méditerranée. C'est en effet le dernier chaînon manquant du réseau à grande vitesse européen entre Barcelone et Gênes ; il permettrait également de desservir Toulouse à partir de la dernière grande métropole française à être privée de l'accès à la grande vitesse, à savoir Nice. Enfin, il est considéré par la SNCF comme la ligne potentiellement la plus rentable de France.
Ce projet avait subi une impulsion décisive de la part de votre prédécesseur, M. Christian Estrosi, en 2005. Aujourd'hui, nous sommes inquiets. Le préfet de région, Michel Sapin, ne commençait-il pas une interview récente en affirmant que la LGV Paris-Nice est menacée ?
À ce stade de la préparation budgétaire, comment et quand l'État entend-il confirmer sa volonté de voir ce projet stratégique réalisé ?
Au titre du CPER, 135 millions d'euros ont été inscrits pour ce projet. Quant aux 7 millions d'euros de crédits d'étude programmés au comité de programmation du 9 octobre, ils ont été reventilés sur d'autres projets après que la direction régionale de l'équipement a estimé que celui-là n'était pas prêt. Aussi quels crédits sont prévus dans le budget pour 2009 pour ce dossier dans le cadre du contrat de projets ?
Je compte sur vous, monsieur le secrétaire d'État, pour nous rassurer quant à la pérennité de ce projet capital. Je sais que des questions de tracé font débat, mais un projet stratégique de cette ampleur doit être maintenant arbitré rapidement.