Votre assemblée s'apprête à débattre du plan gouvernemental relatif à la crise économique. Cependant, M. Poniatowski, M. Lequiller et M. Rochebloine ont fait part de leurs interrogations à propos de la Géorgie. Nous sommes arrivés sur place dès le deuxième jour de la guerre – car guerre il y avait – et, deux jours plus tard, un document en six points était signé, dont je rappelle qu'il est le seul auquel les protagonistes et le monde entier se réfèrent aujourd'hui. J'espère qu'il constituera le socle des pourparlers qui s'engageront demain à Genève.
En deux mois, du 10 août au 10 octobre, nous nous sommes efforcés d'apporter une réponse à la crise : je ne crois pas que, dans l'histoire des crises européennes, la réaction ait jamais été aussi rapide. Certes, le plan n'est pas parfait, et nous ne prétendons pas fournir la solution définitive – qui le pourrait ? – aux crises du Caucase. Je suis néanmoins sûr d'une chose : si le Président de la République n'avait pas su – sans l'aide de la Commission ni des vingt-six autres pays membres puisque, je le rappelle, nous étions au mois d'août – prendre de telles décisions, aussi risquées fussent-elles, Tbilissi aurait été envahie et le gouvernement de M. Saakachvili n'existerait plus.
On peut juger qu'une telle réponse n'est pas décisive ; j'estime pour ma part qu'elle est inédite en Europe. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)