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Intervention de Michel Barnier

Réunion du 5 novembre 2008 à 15h00
Projet de loi de finances pour 2009 — Agriculture pêche forêt et affaires rurales

Michel Barnier, ministre de l'agriculture et de la pêche :

Monsieur Pancher, le ministre qui vous parle est extrêmement soucieux de donner ce signal à ce grand département d'élevage qu'est la Meuse, ainsi qu'à l'ensemble du pays, même si nous ne sommes plus dans une économie administrée et que tout ne se décide pas dans un ministère, à Paris ou à Bruxelles.

Vous l'avez dit à juste titre, le secteur de l'élevage est confronté à des difficultés comme jamais il n'en a connu par le passé, en raison de contraintes conjoncturelles, telle l'augmentation du coût de l'énergie et du coût des aliments – ce qui fut une bonne nouvelle pour les producteurs céréaliers en a été une moins bonne pour les éleveurs qui nourrissent leur bétail avec ces matières premières – et de la valorisation insuffisante des productions. De ce fait, nombre d'éleveurs sont littéralement étranglés et souvent désespérés.

Je vous confirme que l'année 2007 a vu baisser le revenu des producteurs de viande bovine de manière significative – et je ne parle pas de la filière ovine qui connaît de plus grandes difficultés encore.

Aussi, afin de faire un constat objectif et d'agir en faveur de l'élevage, je réunirai, le 12 novembre prochain, l'ensemble des professionnels dans le cadre d'une conférence sur la situation de l'agriculture en général et de l'élevage en particulier. Mon objectif est de permettre, par des mesure ciblées d'allégement de charges financières, fiscales et sociales, de passer ce cap difficile. Je pense d'ailleurs que, à la faveur de la grande discussion que nous avons ouverte assez tôt sur l'avenir de la politique agricole commune, nous pourrions organiser des assises de l'élevage, avec les collectivités territoriales, afin de réfléchir à la place que nous voulons réserver, dans notre pays, tant à l'élevage laitier qu'au bassin allaitant.

Au-delà des mesures conjoncturelles qui pourront être prises le 12 novembre, je vous confirme que la vraie réponse se trouve dans une réorientation des aides de la PAC en faveur de l'élevage. C'est du reste ce sur quoi je travaille, notamment dans le cadre du bilan de santé de la politique agricole commune, qui devrait se conclure le 19 ou le 20 novembre prochain.

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