Nous souhaitons qu'il soit tenu compte de la dimension économique des violences, qui constituent un contentieux de masse dans certains tribunaux. Mettre en avant leurs conséquences, notamment en termes de santé publique, permettrait d'accentuer encore la prise de conscience.
Nous savons bien que l'éviction du conjoint violent n'est pas la seule réponse. Mais, dans la mesure où le logement est sécurisé par la présence d'un gardien, où la femme peut, par exemple, obtenir l'assistance d'un policier référent, joignable en permanence, ce peut être une solution, au moins provisoire. Il est vrai que l'accès au logement est de plus en plus difficile et que l'on peut s'interroger sur la place des femmes victimes de violences dans la liste d'attente des personnes souhaitant exercer leur droit opposable au logement. Il nous faut élargir la palette des solutions car l'accueil dans un logement pérenne ou l'accès à un centre d'hébergement ne sont pas toujours possibles, ne serait-ce que pour des raisons de coût.
Plusieurs études ont montré que les hommes violents ne s'attaquent pas à leurs enfants. En revanche, il est important de bien faire prendre conscience aux femmes, notamment au travers des campagnes d'information, que le fait d'assister à une agression peut avoir pour les enfants des conséquences très néfastes et induire leur comportement futur : dénoncer les agissements de leur père, c'est les protéger. De plus, les études montrent que l'adolescent peut reproduire ces violences à l'encontre de sa mère.