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Intervention de Julien Carmona

Réunion du 7 octobre 2008 à 16h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Julien Carmona, membre du directoire, en charge des finances et risques :

Notre groupe se compose de trois périmètres.

Les Caisses d'épargne elles-mêmes passent globalement au travers de la crise sans casse, qu'il s'agisse de la solvabilité ou des liquidités. En face de 100 de crédit, nous avons 90 de dépôt ; c'est le ratio le plus élevé de France, excepté La Banque postale, et le ratio moyen des banques européennes est plutôt de 70 ou 75 de dépôt pour 100 de crédit. Par conséquent, la crise est là mais nous nous en tirons plutôt mieux que d'autres. Les pertes des Caisses d'épargne directement liées aux subprimes sont infinitésimales. Sur un produit net bancaire d'un peu plus de 6 milliards, les pertes liées à la gestion financière, au premier semestre, étaient de l'ordre de 200 millions, non pas parce qu'elles ont pris des risques spéculatifs mais parce que, par tradition, elles détiennent des portefeuilles financiers importants et des réserves de liquidités. Le fait est que presque toutes les classes d'actifs – actions, fonds monétaires, titres, immobilier – présentent des performances négatives ; les investisseurs s'en ressentent forcément, même si leur gestion est prudente. Ces pertes, pas forcément définitives, sont en tout cas absorbables. Le modèle des Caisses d'épargne est donc robuste et sûr.

Celui du Crédit foncier ne l'est pas moins, notamment pour affronter la crise de liquidités en mobilisant des actifs auprès des banques centrales. Il émet notamment au travers de la Société de crédit foncier, issu d'une très bonne loi de 1999, susceptibles de subsister assez durablement de manière autonome.

En revanche, Natexis subit l'impact de la crise, peut-être parce que nous n'avons pas été bons mais aussi parce qu'il s'agit d'une banque de financement et d'investissement, qui intervient sur les marchés. Depuis le début de la crise, Natexis a enregistré un peu moins de 4 milliards d'euros de dépréciation. Pour le groupe CNCE, les pertes de Natexis et de CIFG représentent environ 3 milliards d'euros avant impôt, soit 2 milliards d'euros après impôt, l'équivalent d'une année de résultat. Nous nous en passerions bien mais nos fonds propres ne sont heureusement pas attaqués, ce qui nous permet d'absorber la crise.

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