Il est indubitable qu'un texte était nécessaire. L'enjeu n'est pas tant communautaire – car tous les États de l'Union européenne, même les plus libéraux, admettent que les jeux ne sont pas un commerce ou un service ordinaire – que lié au fait que nous sommes entrés dans l'ère de la planète Internet, dans un système économique global, et qu'il n'est plus possible de revenir en arrière.
La question comporte un enjeu économique pour certaines filières sportives, notamment la filière hippique, un enjeu fiscal, un enjeu lié à la criminalité et un autre à la dépendance. De fait, à propos de cette dernière, si la libéralisation des jeux en Australie a rapporté 1 milliard de dollars au fisc australien, les problèmes sanitaires qu'elle a causés en ont coûté 3 milliards.
Les problèmes technologiques sont un autre enjeu essentiel et il faudra nous donner les moyens de les régler.
Les conflits d'intérêt doivent également être résolus. À cet égard, il importe que le droit de propriété sur les spectacles soit renforcé.
Quant aux paris à cote, qui posent des problèmes de criminalité et de fraude, il faudra, à défaut de les interdire, les encadrer.
Enfin, il convient de prévoir un juste retour pour les communes.
Soyons réalistes : le jeu est une réalité qu'il s'agit non pas d'interdire, mais d'encadrer !