, a ensuite plaidé pour une meilleure communication entre acteurs de l'informatique, regrettant le fossé existant entre « hardware » et « software » qui constitue un obstacle à l'émergence de projets fédérateurs. Estimant par ailleurs que les besoins des collectivités locales en matière informatique soulevaient des difficultés particulières, elle a suggéré qu'un partenariat avec l'INRIA dans ce domaine serait sans doute profitable. S'interrogeant sur le financement de la croissance des « start-ups », elle a regretté que celui-ci soit insuffisamment assuré au niveau français et européen ce qui entraînait des rachats internationaux susceptibles de menacer les emplois. Enfin, elle a demandé s'il n'y avait pas un risque de contradiction pour l'INRIA à travailler en partenariat avec de grandes entreprises, par exemple dans le cadre du pôle de compétitivité System@tic, tandis que l'Institut développait par ailleurs ses activités dans le domaine du logiciel libre.
En réponse, M. Michel Cosnard a jugé qu'il existait probablement un déficit de communication des acteurs du logiciel, pour des raisons principalement culturelles, liées au caractère immatériel des produits et à la dispersion des équipes. Il a indiqué que l'INRIA possédait une forte notoriété, mais auprès d'un public ciblé. S'agissant de la coopération avec les collectivités territoriales, il a souligné que le développement de logiciels était une activité complexe, comme en avait témoigné le cas particulier du dossier médical. Il a indiqué qu'un certain nombre de chercheurs de l'INRIA étaient conseils auprès de collectivités. S'agissant enfin du rachat de « start-ups » françaises fondées sur les activités de l'INRIA, il a souhaité que les emplois puissent être maintenus en France. Enfin, il a jugé que les activités menées dans le cadre du pôle System@tic n'étaient pas contradictoires avec le logiciel libre et qu'il pouvait au contraire en résulter un enrichissement mutuel.