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Intervention de Claude Birraux

Réunion du 27 novembre 2007 à 17h00
Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClaude Birraux, député, Premier Vice-Président :

a souligné que l'audition publique avait permis de dégager plusieurs axes de réflexion, en complément des mesures déjà mises en place ou envisagées.

Tout d'abord, des interrogations existent quant à la gestion de la période transitoire d'une durée de 5 ou 6 ans au cours de laquelle des mesures seront prises pour augmenter très sensiblement le nombre des physiciens médicaux en sous-effectifs notoires, reconfigurer le maillage territorial en personnels et en équipements par la fermeture ou le regroupement de petites unités aux seuils d'activité insuffisants. Ensuite, si toutes les agences de sécurité ont fait des efforts louables pour travailler ensemble, le paysage administratif reste excessivement complexe et peu lisible pour les intervenants de terrain. Les procédures d'alerte sont multiples et mal coordonnées.

En conclusion, M. Claude Birraux a souligné la nécessité d'insister dans les années à venir sur deux orientations dans le secteur de la radiothérapie.

Premièrement, l'instauration d'une culture de sûreté est primordiale et ce à toutes les étapes de la chaîne, en commençant par la vérification des appareils utilisés. L'idée d'appliquer à la radiothérapie le principe de la « défense en profondeur », en cours dans l'industrie nucléaire, a été évoquée à juste raison, les constructeurs et les exploitants devant faire la preuve de la qualité de l'appareil et de ses conditions d'utilisation.

Deuxièmement, le développement de la recherche dans ce domaine apparaît prioritaire. Les besoins sont considérables : métrologie des rayonnements ionisants et dosimétrie in vivo, analyse des effets secondaires de la radiothérapie grâce à un suivi régulier à long terme des patients et constitution de bases de données épidémiologiques sur un sujet peu exploré, mise au point de nouvelles approches thérapeutiques pour traiter les complications radioinduites, lancement d'un programme de recherche sur la souffrance des patients surriradiés.

Enfin, M. Claude Birraux a insisté sur le caractère alarmant du sous-effectif des physiciens médicaux. Sur le terrain, la moyenne nationale est de 0,6 physicien par appareil de radiothérapie alors que la règle européenne clairement énoncée est de 1 praticien par appareil. Ces chiffres sont préoccupants pour la sécurité et expliquent que les physiciens médicaux en France n'ont pas le temps de bénéficier de formation continue alors que les technologies employées sont en perpétuelle évolution.

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