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Intervention de Mikhail Yakovlev

Réunion du 30 septembre 2008 à 16h00
Commission des affaires étrangères

Mikhail Yakovlev :

Concernant la Transnistrie, l'attitude de Moscou est plutôt positive. Nous saluons l'accord intervenu entre les autorités moldaves et les autorités indépendantistes de Transnistrie et nous souhaitons que la situation se normalise. Le problème tient toujours à la présence d'un contingent russe en Transnistrie, mais le stock des armes et des munitions y est tellement énorme qu'il faut bien que quelqu'un les garde.

Avec la Crimée, nous en revenons à l'héritage de l'époque soviétique. La Crimée a toujours été rattachée à la Russie. Elle n'avait jamais été considérée comme une partie de l'Ukraine avant que le « camarade » Khroutchev ne l'offre à cette dernière. Aucun problème ne devrait cependant exister si des relations normales s'instaurent permettant une libre circulation des habitants et des touristes. S'il n'y a pas d'attitude hostile de la part des autorités, on peut vivre ensemble. La tendance générale dans le monde n'est-elle pas d'ailleurs, à l'exemple de l'Union européenne, à la disparition des frontières intraversables ? Aussi pouvons-nous espérer qu'un jour les tensions actuelles entre la Russie et l'Ukraine n'existent plus.

La situation tient aussi pour beaucoup aux ambitions et aux jeux de la politique intérieure. La situation actuelle dans les rangs des forces Orange n'est pas bonne avec la lutte entre différents clans et différentes mouvances, le président Viktor Iouchtchenko se rapprochant des États-Unis et Mme Timochenko parlant de ses bons sentiments envers la Russie. En tout cas au niveau de ses populations ukrainienne et russe, peuples frères, il n'y a pas de sentiment d'hostilité et de méfiance.

Les autorités de Crimée sont extrêmement actives, mais je ne pense pas qu'elles puissent obtenir quelque chose de substantiel. Et même si le maire de Moscou, Iouri Loujkov, réclame le retour de Sébastopol et de la Crimée à la Russie, flattant le sentiment ultra-patriotique, il n'en reste pas moins que le bail de la flotte russe de la mer Noire peut se régler tranquillement.

Si l'on veut vivre normalement, il faut suivre les règles. Maintenant que nous vivons selon les règles du marché, il faut vivre dans les conditions du marché, même si l'on peut envisager quelques prix plus amicaux concernant le gaz et le pétrole. En tout cas, nous voulons vivre en paix.

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