Je suis heureux d'accueillir M. Mikhail Yakovlev, chargé d'affaires de la Fédération de Russie à Paris – l'ambassadeur, M. Alexandre Orlov, devant présenter ses lettres d'accréditation d'ici à quelques semaines.
Monsieur le chargé d'affaires, la commission des affaires étrangères a souhaité vous auditionner à propos de la situation internationale, plus particulièrement en Abkhazie, en Ossétie du Sud et en Géorgie, l'occupation de ce dernier pays ayant été condamnée par la quasi-totalité de la communauté internationale, notamment l'Union européenne. Le président en exercice de cette dernière, M. Nicolas Sarkozy, s'est rendu dans les jours qui ont suivi le 8 août à Moscou et à Tbilissi avant de faire entériner par l'Union européenne puis par la Russie et la Géorgie un accord en six points – lequel semble aujourd'hui donner lieu à différentes interprétations.
Les troupes russes ont, si je ne m'abuse, quitté le territoire géorgien à l'exception de l'Ossétie du sud et de l'Abkhazie qui, officiellement, font toujours partie de la Géorgie. Avant d'aborder la situation dans les pays voisins, pouvez-vous déjà nous faire part de la sortie de crise imaginée en la matière par la Russie, sachant que nos préoccupations ont été avivées hier par M. Poutine qui a déclaré vouloir abolir les frontières entre la Russie, l'Ossétie du Sud et l'Abkhazie ?