Qu'il me soit d'abord permis, au nom des députés communistes, de rendre également hommage aux soldats qui ont laissé leur vie sur les théâtres d'opération, aux blessés, et à leurs familles.
Nous nous demandons, à écouter les ministres, si nous avons encore le droit, d'une part, de penser que nous sommes dans une guerre qui ne veut pas dire son nom – ce qui nous rappelle d'autres périodes –, et d'autre part, d'évaluer les quatre conditions du mandat de l'ONU.
L'Afghanistan et les Afghans doivent prendre leur destin en main. Pourtant, alors qu'il nous faudrait les accompagner, nous menons une guerre. Voilà plusieurs années que nous sommes sur le terrain, et si les choses avancent en matière de santé, d'éducation, de droit des femmes, les talibans, eux, avancent vers Kaboul, et les femmes commencent à se voiler à nouveau. Ainsi, en dépit de tous les efforts et de la guerre que nous menons là-bas, la situation se dégrade. La guerre n'est donc pas le bon moyen d'y remédier.
Monsieur le ministre des affaires étrangères, quelles sont les forces démocratiques afghanes – résistant peut-être aux talibans – sur lesquelles nous pouvons nous appuyer pour rétablir la paix, car cela semble aujourd'hui la seule solution ?
Il est selon nous nécessaire d'examiner le retrait non pas de toutes les forces internationales de l'Afghanistan, mais des troupes guerrières. Il faut en finir avec la philosophie guerrière pour aller vers une philosophie de construction de la paix, s'appuyant sur tous ceux qui peuvent y contribuer.