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Intervention de Bernard Accoyer

Réunion du 26 août 2008 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Accoyer, président de l'Assemblée nationale :

Il y a huit jours, le lundi 18 août, dix soldats des forces françaises en Afghanistan ont trouvé la mort, à cinquante kilomètres de Kaboul, et vingt et un de leurs camarades ont été blessés.

L'Assemblée nationale a aussitôt exprimé sa vive émotion et assuré de sa solidarité les familles, les proches et les frères d'armes des victimes. Cette émotion était également profonde jeudi lors de la cérémonie nationale aux Invalides et l'Assemblée rendra un hommage solennel à nos soldats dès la rentrée parlementaire.

Au-delà de ces manifestations de compassion et de solidarité, nous devons, assumant nos responsabilités, prendre un certain nombre d'initiatives pour comprendre ce qui s'est passé et en tirer des leçons. Nous devons savoir quelle est la situation et quels sont les enjeux aujourd'hui en Afghanistan.

C'est pourquoi, dès la fin de la cérémonie d'hommage officielle, j'ai souhaité – fait exceptionnel – convoquer l'ensemble des députés à une réunion conjointe de la commission de la défense nationale et des forces armées et de la commission des affaires étrangères afin d'entendre M. le ministre de la défense et M. le ministre des affaires étrangères sur les événements et la situation en Afghanistan. Tel est le sens de la présente réunion. Je remercie MM. les ministres d'avoir bien voulu venir répondre à nos questions. Je remercie également le président de la commission de la défense, M. Guy Teissier, et le président de la commission des affaires étrangères, M. Axel Poniatowski, qui se sont mobilisés dès que nous avons eu connaissance du drame.

Quelques semaines après le vote de la réforme constitutionnelle, le Parlement va exercer les nouveaux pouvoirs qui lui ont été attribués : un débat en séance publique sur l'Afghanistan, suivi d'un vote, est prévu dès le début de la session extraordinaire qui s'ouvrira dans trois semaines. Le nouvel alinéa 3 de l'article 35 de la Constitution, aux termes duquel, lorsque la durée de l'intervention de nos forces armées à l'étranger excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement, recevra ainsi sa première application.

La réunion d'aujourd'hui, au cours de laquelle vous pourrez poser toutes les questions que vous voudrez aux deux ministres présents, sera suivie, pour permettre aux parlementaires de se forger une opinion avant le vote en séance publique, d'auditions d'experts, de personnalités et de spécialistes français et étrangers, menées en commun par les deux commissions. Ces auditions seront, comme aujourd'hui, ouvertes à tous les députés ainsi qu'à la presse, à l'exception, bien sûr, des questions qui pourraient mettre en jeu la sécurité des forces d'intervention ou la sécurité en général.

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