Il ne faut pas oublier les interférences morales et religieuses : au Soudan, les pressions des églises évangéliques américaines et de l'islam ne sont pas négligeables. En outre, se pose la question de la capacité des organisations non gouvernementales à intervenir au bénéfice de populations déplacées en grand danger.
M. Antonio Cassese invite à éviter la « justice spectacle ». D'autres s'inquiètent d'un traitement inégalitaire entre les causes soumises à la Cour. Les dysfonctionnements de la Cour sont-ils imputables à sa jeunesse ou à des causes à corriger ?
Il est assez aberrant que M. Ban Ki-moon soit resté présent au Sommet de la Ligue arabe, en face de M. Omar al-Béchir, inculpé par la CPI. De même, M. Barack Obama a envoyé un émissaire spécial auprès du Président Béchir pour obtenir le retour des organisations non gouvernementales à Khartoum. Tout converge pour discréditer la Cour.