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Intervention de Valérie Niquet

Réunion du 3 juin 2009 à 11h00
Commission des affaires étrangères

Valérie Niquet, directrice du Centre Asie à l'Institut français des relations internationale, IFRI :

Pour le Japon, le franchissement du seuil nucléaire n'est pas si simple. Une forte contrainte constitutionnelle s'y oppose. Le nucléaire au Japon fait aussi l'objet d'un véritable tabou. Si le Japon était abandonné par les Etats-Unis face à une puissance nucléaire nord-coréenne non maîtrisée et une Chine extrêmement agressive, la réflexion se ferait sans doute de plus en plus aiguë. Pour l'instant, le Japon continue de considérer qu'il est beaucoup moins coûteux pour lui, en termes intérieurs et extérieurs, de rester sous la garantie du parapluie nucléaire américain. L'essentiel pour ce pays aujourd'hui n'est pas sa transformation en puissance nucléaire mais bien le maintien d'un système de garantie stratégique qui le protège d'une possible frappe, en particulier nord-coréenne.

D'aucuns, notamment en Chine, peuvent considérer que la menace nucléaire japonaise est supérieure à la menace nord-coréenne. Pour moi cependant, le souci en Asie du Nord-Est est la Corée du Nord et les éventuels soutiens extérieurs qu'elle reçoit, et non pas une éventuelle menace nucléaire japonaise.

La position de la Russie envers la Corée du Nord est, pour des raisons de positionnement global envers les Etats-Unis, traditionnellement proche de celle de la Chine. Les dirigeants russes seraient peut-être plus ouverts à une vigilance accrue envers la Corée du Nord. Cependant, c'est la Chine et non la Russie qui dispose du plus grand nombre de clés pour faire pression sur le régime nord-coréen.

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