L'un des obstacles principaux à un changement de régime imposé de l'extérieur, à l'exemple de l'Irak, est la Chine, absolument défavorable à une intervention américaine. Jusqu'à aujourd'hui, le régime nord-coréen a été protégé par cette position chinoise. Toute solution en péninsule coréenne, même par la force, passera sans doute par une négociation avec la Chine sur l'équilibre de la péninsule après le changement. La Chine maintien des contacts discrets avec les Etats-Unis, où la question d'une éventuelle action commune en cas d'effondrement du régime nord-coréen est abordée.
L'armée est, avec la famille Kim, le secteur de la société nord-coréenne qui reçoit le plus d'argent. L'aide économique et humanitaire extérieure est du reste pour l'essentiel détournée à son profit. Pour cette raison certaines organisations internationales ont cessé d'intervenir en Corée du Nord. Les interrogations sont fortes sur l'état et les capacités de fonctionnement des équipements conventionnels de l'armée nord-coréenne, notamment des armements massés à la frontière avec la Corée du Sud. Cependant Séoul est proche de la frontière de la Corée du Nord. Une intervention éventuelle sur le territoire nord-coréen, par exemple contre les installations nucléaires, pourrait donc entraîner des tirs d'artillerie conventionnelle massifs sur Séoul. Cette menace est dissuasive.