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Intervention de Michel Pajon

Réunion du 8 octobre 2008 à 11h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Pajon :

J'ai trouvé les analyses qui nous ont été présentées très intéressantes, mais je m'interroge tout de même sur le rôle très limité que vous accordez à la recherche. Est-ce parce que vous avez la certitude qu'il n'y aura plus d'innovation majeure en matière énergétique, ou bien parce que vous ne croyez pas en l'importance de ce phénomène ?

Par exemple, peut-on aujourd'hui affirmer que l'on s'est heurté à une limite physique dans le domaine de l'énergie photovoltaïque, ou bien est-il au contraire possible d'augmenter les rendements ? La même question vaut pour l'énergie éolienne, et l'on peut également songer au moteur à hydrogène ainsi qu'à d'autres solutions pour produire l'énergie qui va manquer.

S'agissant du problème de la responsabilité, je rappelle que l'ensemble des pays émergents n'est pas directement responsable de la situation actuelle. Il faut se mettre à leur place : peut-on leur demander de renoncer à une croissance qui leur est encore plus indispensable qu'à nous, alors qu'ils n'ont pas pris part à l'accumulation actuelle de CO2dans l'atmosphère ? On peut comprendre que ces pays protestent si on leur demande de faire maintenant ce que nous n'avons pas été capables de réaliser au cours des dernières décennies.

Cela étant, il est vrai les efforts que nous consentirons ne pourront sans doute pas compenser les émissions des grands pays émergents. La crise économique peut bien sûr bouleverser la situation, mais nous n'en sommes pas encore à ce stade.

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