Il s'agit d'un problème différentiel. La seule question que se posent l'électeur et le consommateur est de savoir s'il peut éviter de payer, que ce soit maintenant ou plus tard. Or, la réponse est négative. Le mieux est d'accepter tout de suite une souffrance qui sera moindre que celle à laquelle on s'expose plus tard.
Il est effectivement vrai que certains secteurs et certains types de consommations pâtiront de la hausse du coût de l'énergie. Mais ce qui arrivera demain, si l'on ne fait rien, sera une rupture violente, semblable à celle qui vient d'affecter les marchés financiers. Il en résultera beaucoup plus de dégâts que si l'on adopte une gestion prévisionnelle dès maintenant. Ce qui n'est pas très agréable, en revanche, c'est que cela concernera tout le monde, y compris les smicards.