Élu d'un territoire montagnard pendant dix-sept ans, je n'oublie pas ce que j'y ai appris. Depuis une trentaine d'années, la montagne est le seul territoire ayant bénéficié d'une politique de développement et d'aménagement spécifique. À cet égard, je veux saluer le diagnostic et les recommandations très intelligemment formulés par votre collègue Pierre Morel-A-L'Huissier dans son travail sur la politique agricole et forestière.
Permettez-moi de souligner que ce budget comporte des avancées, notamment sur le plan structurel. Il s'agit d'adapter les outils de la PAC et de réorienter certains soutiens vers les productions et les territoires fragilisés par l'évolution des marchés, ce qui est le cas de la production ovine dont j'ai moi-même rappelé qu'elle avait été traitée de manière inéquitable par la PAC dans les années passées. Cela étant, je vais aussi vite que je le peux, madame Massat.
Le bilan de santé de la PAC aura lieu dans trois semaines. C'est au cours du premier semestre 2009 que nous nous prononcerons sur l'utilisation de ses outils et les mesures dont nous déciderons dans le cadre national, à partir de la boîte à outils européenne, seront mises en oeuvre en 2010. En attendant, je m'efforce de mettre en place des mesures spécifiques conjoncturelles pour que certaines filières puissent tenir le coup. Elles concernent, bien sûr, l'élevage ovin, qui bénéficie cette année d'un plan de 17 millions d'euros contre 15 millions l'année dernière, mais aussi de beaucoup d'autres productions et filières, comme la filière laitière et les productions animales à l'herbe que nous allons davantage soutenir grâce à la réorientation des aides de la PAC.