Monsieur le ministre, l'élevage en montagne est essentiel tant à l'aménagement du territoire et à la biodiversité qu'à la qualité des productions ; vous l'avez dit ce matin, il s'agit bien de l'économie réelle.
Or la situation du pastoralisme, en particulier celle des éleveurs ovins en zone de montagne, devient alarmante. De ce point de vue, la FCO ne fait qu'aggraver un mal déjà profondément enraciné.
Dans ce contexte, le budget 2009 n'est guère rassurant. On y relève en effet de nombreuses régressions : la baisse de la dotation pour les agriculteurs en difficulté ; la stagnation de la dotation ICHN, qui ne connaît nullement l'augmentation promise en 2003 ; l'insuffisance des moyens accordés à la PHAE et permettant de répondre aux demandes des territoires. Comptez-vous revaloriser ces deux derniers outils ?
En outre, les dispositifs d'accompagnement à la transmission des exploitations sont entamés, le coût du service public de l'équarrissage est entièrement transféré aux filières et les crédits alloués aux investissements hydrauliques sont insuffisants. Enfin, la ligne budgétaire consacrée à l'animation rurale disparaît et le budget de la forêt est réduit, ainsi que les effectifs et les moyens de l'ONF. À ce sujet, monsieur le ministre, pouvez-vous nous préciser les sommes et le sort qui seront réservés aux services RTM ?
Pour conclure, monsieur le ministre, permettez-moi d'évoquer l'actualité de la fièvre catarrhale ovine – la FCO – en Ariège, où près de 1 200 élevages sont touchés, soit un cheptel sur deux. Cette situation engendre une grave crise économique et sociale. Au-delà des mesures que vous venez d'annoncer, les éleveurs ont besoin que vous leur confirmiez que les aides à la mortalité, à la repousse, au renouvellement du troupeau, au maintien des animaux ne seront pas gérées par des enveloppes fermées, mais par des enveloppes évolutives, adaptées aux besoins. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)