Mon rôle n'est pas de cautionner quoi que ce soit. Mais M. Aziz, qui s'était engagé à quitter l'armée et à démissionner de ses fonctions au moins quarante-cinq jours avant l'élection, a tenu parole. De même, conformément à son engagement, la haute autorité de transition s'est dessaisie de tous les sujets à l'exception des questions de sécurité. La présence d'observateurs internationaux a été demandée pour contrôler les élections. Il importe que celles-ci se déroulent de façon transparente et que tout le monde puisse y participer.
La communauté internationale a elle-même évolué sur ce dossier. Je ne peux pas vous laisser dire que nous avons été faibles : nous présidions l'Europe lorsque des sanctions ont été prises en application de l'article 96 des accords de Cotonou. Ce sont ces sanctions qui ont conduit à faire évoluer le général Aziz vers une position de compromis. Je vous le dis clairement, la solution qui se met en place en Mauritanie n'est pas combattue par la France, parce que combattre cette solution ne nous paraît pas réaliste.