Je récuse l'idée selon laquelle la politique française à l'égard de l'Afrique a été marquée par le paternalisme. Des liens humains très forts ont été tissés, et ces liens demeurent une richesse.
Je regrette que notre programme de coopération ne comporte pas un volet destiné à maîtriser la croissance démographique. Chacun doit comprendre que c'est un préalable, sans lequel il ne saurait y avoir de développement. Le seul pays d'Afrique qui est entré dans la transition démographique est la Tunisie, qui a pour cela adopté une politique volontariste de planning familial.
Enfin, je me réjouis de vos propos concernant l'aide bilatérale et l'aide multilatérale. La répartition actuelle est inacceptable ; il faut absolument rapatrier nos crédits vers l'action bilatérale. En effet, non seulement l'aide multilatérale, loin d'être un levier puissant comme on le prétend, est un mécanisme totalement anonyme et mal piloté, mais en outre, nos partenaires européens ou américains ne poursuivent pas toujours les mêmes objectifs que nous.