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Intervention de Jacques Marzin

Réunion du 13 janvier 2009 à 16h15
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Jacques Marzin, directeur de l'Agence pour l'informatique financière de l'état, AIFE :

Selon le cadrage prévu, le déploiement de Chorus dans l'ensemble des ministères devait se traduire par une réduction de périmètre, sans pour autant sacrifier des pans entiers de la LOLF – en d'autres termes, le principe était : toute la LOLF, mais rien que la LOLF. C'est la raison pour laquelle la comptabilité d'analyse des coûts – la CAC – a été intégrée dans Chorus. Pour le COS, la cohérence avec la LOLF est un critère déterminant, ce qui n'est pas forcément le cas de tous ses interlocuteurs.

L'intégration de la comptabilité analytique était un chantier très lourd, mais elle représentait un progrès considérable dans la ventilation des écritures comptables. Par ailleurs, certains éléments détaillés sur la répartition des coûts au sein des programmes en fonction de zones géographiques représentent un gisement d'informations sans précédent pour faire de l'analyse de gestion – ce qui n'est pas la même chose que la comptabilité analytique.

Le progiciel de gestion intégré SAP ayant servi à construire Chorus a été choisi pour plusieurs raisons. Il s'agissait d'abord du seul produit qui nous évitait de faire des produits spécifiques lourds, ce qui permettait d'emblée la comptabilité budgétaire. L'entreprise SAP était en effet le seul prestataire qui disposait d'une expérience assez solide dans des États ou des établissements publics pour permettre une comptabilité budgétaire très séparée, mais limitative, par rapport à la comptabilité générale, et une comptabilité analytique robuste sur laquelle on pouvait fonder la CAC.

On a cependant veillé, lors de la conception technique, à faire en sorte que les gisements de charges délégués à ce composant de SAP particulièrement puissant ne soient pas consommés par la CAC et puissent l'être par un autre mécanisme qui ressemblerait davantage à la comptabilité analytique. Toutefois, il faudrait du temps et beaucoup de travail interministériel pour harmoniser la position des ministères sur les objectifs, les mécanismes et le niveau de finesse qu'ils jugent nécessaires à une comptabilité analytique. Il faut donc voir cette limitation comme ancrée dans la seule exigence explicite de la LOLF en la matière : la comptabilité d'analyse des coûts – avec une priorité consistant à remplacer le plus vite possible les outils existants. Ce n'est pas en accroissant le périmètre qu'on accroît la vitesse, surtout quand il y a tant à faire au niveau de la conception, comme c'est le cas pour la comptabilité analytique et l'intégration des opérateurs, qui sont assez éloignées en termes comptables.

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