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Intervention de Martin Howard

Réunion du 17 septembre 2008 à 15h45
Commission de la défense nationale et des forces armées

Martin Howard :

La communauté internationale est impliquée au travers de multiples institutions : les Nations Unies, l'Union européenne, la Banque mondiale, etc. Il est de plus en plus nécessaire de les coordonner et nous encourageons l'ONU à s'en charger. En dépit des quelques signes positifs, les difficultés ne doivent pas être sous-estimées et notre engagement s'inscrit dans le très long terme.

Le Pakistan fait preuve d'une certaine volonté de s'impliquer positivement mais il éprouve déjà de grosses difficultés pour affirmer son autorité sur son propre territoire, notamment dans les zones tribales, qu'il n'a jamais contrôlées au cours de son histoire. Le rôle éventuel des Nations Unies dans cette partie du pays est difficile à déterminer et rien ne saurait être accompli sans l'acceptation du gouvernement pakistanais, qui est souverain.

L'opération en Afghanistan coûte effectivement fort cher, en moyens financiers mais aussi en vies. La Mission Statement de Bucarest n'en est que plus importante. Les ressources financières proviennent des pays qui ont envoyé des forces. Des moyens énormes devront encore être injectés, non seulement pour l'effort militaire mais aussi pour des investissements à long terme indispensables à la reconstruction. Lors de la Conférence de Paris, la communauté internationale s'est engagée sur un effort d'aide de l'ordre de 20 milliards de dollars.

L'OTAN n'a jamais exclu que ses opérations puissent faire des victimes civiles ; le risque zéro, dans un tel contexte, n'existe pas. D'autant que des civils sont souvent utilisés comme couverture par les forces adverses, qui ne s'embarrassent pas de scrupules. Pour la FIAS comme pour Enduring Freedom, l'influence des pertes civiles sur la perception de l'intervention étrangère est indéniable. Les réduire au maximum est donc déterminant. De manière générale, une majorité d'Afghans soutiennent leur gouvernement et leurs institutions – notamment l'armée, qui est très populaire –, ainsi que la présence étrangère, mais il est également exact qu'ils ne souhaitent pas que nous restions à tout jamais. À l'opposé, les talibans bénéficient d'un faible soutien public.

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