L'OTAN et les pays engagés en Afghanistan ne peuvent échouer dans le défi qu'ils se sont lancé. Tous mes collègues ne sont peut-être pas de mon avis mais je crois que nous n'échouerons pas. En Algérie, la France était seule contre les Algériens et l'opinion internationale. Au Vietnam, les États-Unis étaient seuls contre le Vietcong et l'opinion internationale. En Afghanistan, les Soviétiques étaient seuls contre la population locale et l'opinion internationale. Par contre, aujourd'hui, la communauté internationale s'est largement mobilisée. On ne mesure pas suffisamment le poids de ce facteur. Jusqu'à ce jour, aucune coalition internationale n'a jamais perdu contre un État, encore moins contre des éléments cherchant à déstabiliser un État.
Cela dit, je doute que l'autorité du pouvoir politique pakistanais soit suffisante pour mettre un terme au désordre émanant des zones tribales. On voit mal comment l'OTAN, organisation militaire, pourrait se charger de la question. Ne pensez-vous pas qu'il incombe à l'ONU de s'impliquer davantage ?
Cette guerre coûte cher. Comment l'avenir des opérations est-il envisagé ? La France, qui ne se caractérise pas par une aisance financière considérable, dépense beaucoup d'argent. Comment la communauté internationale peut-elle prendre sa part au rétablissement de la sécurité et de la stabilité politique en Afghanistan ?