Je doute que quiconque puisse répondre à votre question car, quinze jours seulement après l'entrée en fonction du président Zardari, l'incertitude est de mise. Outre l'investiture d'un gouvernement démocratiquement élu et l'élection d'un nouveau président, le fait que le nouveau chef d'état-major des armées, le général Ashfaq Kayani, se refuse clairement à jouer un rôle politique constitue un signe encourageant. Pour autant, les tensions préexistantes persistent, l'armée pakistanaise reste une force extrêmement puissante et les talibans continuent d'exercer une grande influence dans ce pays, où leur mouvement est né au sein des madrasas. Pour le nouveau président, cerner et juguler le problème sera un défi de taille.