Je salue d'autant plus votre action que je regarde avec beaucoup d'inquiétude l'année 2009 pour l'Europe.
Vous nous avez annoncé le report au 1er janvier 2010 de l'application – vraisemblable – du traité de Lisbonne, ce qui signifie qu'en 2009 nous allons vivre avec les règles actuelles. Or ce sera une année exceptionnelle. D'une part, les effets économiques, financiers, sociaux et politiques de la crise dans laquelle nous sommes entrés au dernier trimestre 2008 vont s'amplifier, et une gouvernance européenne forte sera nécessaire. D'autre part, les États-Unis, absents sur le plan européen pendant ces derniers mois, vont reprendre en main leurs propres responsabilités et une bonne partie des nôtres en 2009, d'où la nécessité d'une volonté politique et de choix européens clairs dans tous les domaines. Nous avons donc plusieurs interrogations. Sur les présidences à venir, qui ne nous inspirent qu'une confiance modérée. Sur la possibilité d'une bonne entente, d'un leadership partagé entre les grands pays européens, dont nous avons besoin. Et, comme vous, sur la question de savoir si la Commission a vraiment la capacité d'assumer son rôle.
Bref, où que l'on regarde, y compris vers l'Union pour la Méditerranée, on se demande comment l'Europe sera dirigée. Or plus que jamais, elle aura besoin de l'être.
J'aimerais avoir votre point de vue, monsieur le secrétaire d'État.