La volonté gouvernementale de comprendre les mécanismes du déficit mais aussi de rationaliser le dispositif de soutien à l'exportation et de mettre fin à l'illisibilité qui le caractérise mérite d'être saluée.
A cet égard, la reconnaissance du caractère structurel du déficit constitue une avancée importante puisqu'elle oblige à s'interroger sur la compétitivité des entreprises françaises, notamment leurs faiblesses en matière d'innovation, et à inscrire l'action publique dans la durée.
Face à un déficit historique, les remèdes actuels doivent être améliorés : si Ubifrance est désormais débarrassé de ses problèmes internes, sa coopération avec les chambres de commerce et d'industrie, en pleine restructuration, suscite quelques doutes. La Coface est régulièrement mise en cause par les entreprises qui se plaignent de son insuffisante proximité et de son écoute défaillante. Les salons et le volontariat international en entreprise demeurent trop coûteux pour les PME. Le ciblage de pays est vain dès lors qu'il ne s'accompagne pas d'une étude des marchés pour lesquels les produits français correspondent à la demande locale.
Il faut espérer que l'effort budgétaire que traduit l'augmentation des crédits d'intervention d'Ubifrance sera poursuivi dans les prochaines années.
En conclusion, si des éléments positifs doivent être mis au crédit du Gouvernement, la situation du commerce extérieur demeure très préoccupante. C'est pourquoi je choisis l'abstention positive sur le vote des crédits.
Alors que le rapporteur s'abstient, la commission émet un avis favorable à l'adoption des crédits de la mission « Economie» pour 2009.