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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 4 novembre 2008 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

Je remercie le rapporteur pour avis, M. Bacquet, d'avoir insisté sur le caractère structurel de ce que nous avons à faire. Quand je dis structurel, je pense à la fois aux réformes d'ensemble, comme je l'ai dit au début de mon intervention, mais aussi aux réformes concernant l'outil d'exportation. Comme vous l'avez compris, la réforme d'UBIFRANCE et celle des missions économiques sont des réformes structurelles qui, même si elles ne portent pas sur des effectifs considérables, ont un caractère très profond et assez exemplaire. Elles sont d'ailleurs ressenties ainsi dans le cadre de la RGPP.

Vous avez raison aussi de souligner que, même s'il est peu lisible, le caractère de proximité des chambres de commerce et d'industrie est très efficace. C'est un peu contradictoire, mais il faut bien aller dans ce sens.

Entreprise privée, la COFACE a des activités d'assurance-crédit, l'assurance prospection qu'elle traite pour le compte de l'État n'étant qu'une petite de ses activités. J'ai souhaité que les produits d'assurance prospection se diffusent plus largement et avec plus de proximité. Sans aller jusqu'à confier l'ensemble de la responsabilité à d'autres opérateurs que la COFACE, j'ai souhaité qu'elle passe des conventions avec des banques. J'ai donc poussé à ce que les principales banques passent avec la COFACE des conventions leur permettant de diffuser l'assurance prospection dans des « packages » proposés aux entreprises, notamment aux PME. Dans le contexte actuel de difficultés sur la liquidité des banques, je m'assure tout particulièrement que les produits COFACE puissent être diffusés.

La COFACE est un outil très précieux, et je le mets en « benchmark » permanent avec ses concurrents, notamment HERMES, le concurrent allemand. Toutefois je crois qu'il faudrait être attentif avant de penser à quelque chose de structurel en ce qui le concerne, et qu'il vaut mieux continuer à penser à faire évoluer ses produits plutôt que la structure elle-même.

S'agissant des VIE, le coût du dispositif pèse d'abord sur la puissance publique, ces emplois se faisant en allégement de charges. Je suis heureuse de constater que les différents prix VIE que je remets à travers le monde correspondent le plus souvent à des VIE qui se trouvent dans des PME, et que certains d'entre eux sont en groupement d'entreprises. Compte tenu de l'impact d'un allégement de charges, nous n'avons pas aujourd'hui de projet autre qu'une meilleure connaissance du produit, qui se développe d'ailleurs rapidement. Il est satisfaisant de constater que plusieurs régions, comme les Pays de Loire, interviennent pour faciliter la prise en charge par les PME.

Dans le domaine de l'innovation, le crédit d'impôt recherche nous place aujourd'hui au meilleur rang des pays de l'OCDE. Je constate une très grande satisfaction aussi bien des PME – qu'elles soient dans des pôles de compétitivité ou pas – que des grandes entreprises. À ce stade, l'évaluation est positive.

Sur les pays cibles, je suis d'accord avec vous sur la nécessité d'aller au-delà des pays européens, vers les nouveaux entrants dont vous avez parlé. Je vois de plus en plus les entreprises être intéressées par la Russie, et ce dans différents secteurs, mais aussi par les marchés plus lointains, comme le Golfe, l'Inde ou la Chine. Il faut concevoir la politique des pays cibles comme un signal, avec différents cercles concentriques plus ou moins facilement accessibles, sachant qu'il est plus facile au début d'aller dans les pays du Maghreb ou d'Europe, c'est-à-dire pas trop loin, pour ensuite s'éloigner progressivement. En professionnalisant l'accompagnement des PME, l'une des politiques d'UBIFRANCE est justement d'avoir un ciblage plus précis produit-pays selon le type d'entreprise qu'il s'agit d'accompagner.

La question de l'euro, nous a déjà amenés à débattre ensemble dans différentes circonstances, notamment dans les Yvelines, cher Jacques Myard (sourires). Toutefois, la comparaison avec l'Allemagne…

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