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Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 4 novembre 2008 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski, président :

L'agroalimentaire est un des secteurs dans lesquels nous enregistrons des chiffres positifs. Par ailleurs, cette filière peut trouver des débouchés structurels très intéressants, en particulier en Chine et en Inde. De plus, dans l'esprit des prises de position du Président de la République sur la question de la lutte contre la faim dans le monde, des possibilités existent d'apporter des contributions qui aillent de l'ingénierie de l'eau aux semences, en passant par les produits agricoles, la logistique agroalimentaire, la distribution, cette chaîne étant aujourd'hui organisée, mais pouvant l'être encore davantage, me semble-t-il. Nous travaillons là-dessus avec Michel Barnier et SOPEXA.

M'étant rendue à Vinexpo à Hong Kong avant les vacances, j'ai été particulièrement satisfaite de constater les progrès des viticulteurs de votre région, monsieur Lecou, pour se présenter sous forme de marques ; cette évolution me semble très positive. Dans les différents salons du vin où j'ai pu me rendre, beaucoup d'acheteurs étrangers ont eu énormément de mal à se repérer dans le maquis charmant de nos différents vignobles, qui ne répondent pas aux catégories de la concurrence venue du Chili, de la Nouvelle-Zélande, d'Argentine ou de la Californie. Par conséquent, tout ce qui peut être fait pour regrouper les producteurs avec des marques et des labels du même type que ceux de nos concurrents est très important. En Chine, un très grand importateur m'a expliqué que vu les quantités dont il avait besoin, il lui faudrait cent fois la capacité de production du vignoble du Bordelais avec lequel il est en contact ! Je travaille avec les différents professionnels pour accompagner ces efforts en matière de marques et de clarification de l'offre viticole.

Selon moi, l'agroalimentaire et toutes les filières de l'environnement sont deux secteurs où nous devrions nous structurer encore davantage, où la politique et l'affirmation d'une image de la France dans le monde sont compatibles avec nos intérêts économiques, puisque nous sommes bons dans les deux secteurs.

Monsieur Roubaud, un grand merci de nous accompagner dans cette idée de la nécessité d'être lisible ! À cet égard, j'ai fait en sorte que nous ayons un seul logo France fédérant les acteurs français du commerce extérieur à l'étranger. Commun avec le ministère de l'agriculture et des différentes instances qui en dépendent, il évitera de voir, dans un même salon, de très beaux pavillons italiens avec un seul beau bandeau à côté de toutes nos présentations qui traduisent le charme français, mais ne donnent pas l'image de puissance et de coordination que nous voudrions avoir !

Les grands groupes ont aussi besoin, j'avoue en être surprise, de ce que vous avez appelé la diplomatie économique. Je rentre de Chine, où Carrefour est très intéressé par les contacts, les ouvertures permises par des voyages comme ceux des membres du Gouvernement ou du Président, qu'il s'agisse des contrats d'État à État, de tous les grands contrats dans les domaines des transports, des infrastructures ou de l'environnement, comme l'eau, ou des grands contrats d'approvisionnement énergétique, pour lesquels Areva ou Total ont également besoin de nous – dans des conditions différentes, c'est vrai, de celles qui rendent service aux PME.

S'agissant du cours de l'euro, je n'ai pas encore constaté de frémissement des exportations. Mais, le cours de l'euro est moins important qu'on peut le penser, les deux tiers de nos exportations se faisant en Europe ; les difficultés que nous pouvons avoir en Europe sur les changes viennent du fait que l'ensemble des industriels européens sont en concurrence avec le yuan. Les prochains chiffres seront publiés à la fin de la semaine.

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