Lisant votre rapport, monsieur Paul, j'ai le sentiment – sur un plan formel – que vous nous resservez l'antienne idéologique du méchant patron et du bon travailleur en reprenant d'ailleurs des préconisations du parti communiste. Sur le fond, nous savons tous que le chômage a augmenté – plus 35 % dans ma région de Franche-Comté – mais, outre que ce ne sont pas de puissants patrons du CAC 40 qui sont en cause, je gage que l'on ne pourrait en dire autant des dégâts causés par les 35 heures dans les PME et les TPE – aussi bien d'ailleurs qu'en matière de pouvoir d'achat.
Enfin, si l'article 5 de la proposition de loi vise à porter le SMIC à 1 600 euros brut – s'élevant aujourd'hui à 1 321 euros, cela représenterait une augmentation de 27 % –, il conviendrait dès lors d'augmenter dans les mêmes proportions un grand nombre de salaires – dont celui des enseignants débutants par exemple. Je ne suis pas sûr que nous en ayons les moyens ou que ce soit là la meilleure façon de remettre notre économie en état de marche.
Bien entendu, je ne voterai pas ce texte.