Mes chers collègues, nous avons aujourd'hui l'honneur de recevoir M. Bernard Bajolet, coordonnateur national du renseignement à la Présidence de la République.
Monsieur Bajolet, je vous remercie d'avoir accepté notre invitation. Beaucoup d'entre nous vous connaissent déjà car, avant de devenir coordonnateur national du renseignement en juillet 2008, vous avez été notamment ambassadeur en Jordanie, en Bosnie, en Irak, puis en Algérie. Vous êtes également un très bon connaisseur du Proche-Orient.
Aujourd'hui, vous êtes notamment chargé de préparer et de suivre l'exécution des décisions du Conseil national du renseignement, nouveau conseil de défense placé auprès du Président de la République et dont l'objet est de faciliter le dialogue entre tous les responsables des services de renseignement, tant intérieurs qu'extérieurs. Cette nouvelle fonction était préconisée par le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, qui met l'accent sur la nécessité de mieux coordonner, faire circuler et exploiter les informations recueillies par les différentes instances du renseignement.
Votre audition est aujourd'hui particulièrement opportune, car notre commission examinera tout à l'heure, pour avis, le projet de loi de programmation militaire pour 2009-2014, qui prévoit un effort notable en faveur du renseignement, intégré à une nouvelle fonction des armées intitulée « connaissance et anticipation ».
Point d'entrée des services auprès du Président de la République, vous avez reçu de sa part d'importants pouvoirs. Nous sommes très intéressés de savoir quels sont vos priorités et vos objectifs.