a répondu qu'elle ne serait pas aussi catégorique : quand elle était en fonction, elle a toujours pu mener des expériences sur l'égalité hommesfemmes. Elle a ensuite observé qu'au cours de sa carrière, une quarantaine de réformes avaient eu lieu. Elles n'étaient pas toutes d'importance égale, mais avaient toutes un point commun : parvenir à un enseignement de masse en essayant d'augmenter le nombre de bacheliers jusqu'à 80 % d'une classe d'âge.
Ce qu'il faut retenir c'est que l'on doit utiliser les méthodes qui permettent aux filles et aux garçons d'avancer dans la classe. À quoi peut bien servir de vouloir inventer des méthodes si les connaissances ne sont pas acquises par les élèves ? Mme Claudine Roger a indiqué que lorsqu'elle visitait un établissement et tenait ce discours aux enseignants – et elle faisait en sorte de visiter tous les établissements et de toujours rencontrer les enseignants –, ces derniers se sentaient libérés. Il s'agit de comprendre que l'évaluation consistera dans les résultats de leurs élèves, pas seulement leurs résultats scolaires mais aussi leur orientation, leur devenir et leurs projets. À partir du moment où un enseignement réussit, le bon inspecteur voit comment cela fonctionne, voit l'esprit de la classe, les résultats des élèves et ne dit rien. Là est le fond de l'enseignement.
Le système de l'Éducation nationale donne l'impression d'être lourd car la hiérarchie semble très pesante. Pourtant il ne l'est pas au niveau du terrain. Un enseignant qui aime son métier et veut que ses élèves avancent suit bien sûr les programmes – c'est sa contrainte avec les examens – mais, pour le reste, il emploie les méthodes qu'il peut.
Un inspecteur d'académie a une fonction de gestionnaire puisqu'il lui incombe d'ouvrir ou de fermer des classes, de créer des postes. Néanmoins il faut toujours qu'il y ait un projet en face, que les ouvertures ou les fermetures de postes soient motivées.