a indiqué que l'IUFM de Lyon avait été choisi par la directrice de l'enseignement supérieur, Mme Demichel, comme établissement pilote pour l'application de la convention interministérielle de 2000 pour l'égalité entre les filles et les garçons dans le système éducatif. Elle-même a été chargée de mission nationale pour la mise en oeuvre de la convention dans les IUFM.
Un plan de mise en oeuvre de la convention, d'abord à Lyon puis dans d'autres IUFM a été mis en place. Il comprenait trois volets : le volet formation pour les futurs enseignants, le volet recherche et le volet documentation.
Mme Demichel a demandé à la sous-direction des bibliothèques de l'aider à créer un fonds documentaire spécialisé sur l'histoire des femmes et du genre en éducation. Ce fonds a été abondé, la première année, par la direction de l'enseignement supérieur et la sous-direction des bibliothèques puis a été, comme l'État y avait lui-même participé, éligible au Fonds Social Européen. Il comporte aujourd'hui 4 000 ouvrages et une trentaine d'abonnements de revues dans les diverses langues européennes dont certains ne se trouvent pas à la BNF. Il est intégré dans le système de documentation universitaire, le SUDOC, et pratique le prêt interbibliothèque.
Pour le volet recherche, il a été constitué un groupe mixte, à deux titres : d'une part, ce groupe est pluridisciplinaire, il réunit, en plus des historiens et des historiennes, des sociologues, des spécialistes des sciences de l'éducation et des psychologues ; d'autre part, il regroupe à la fois des femmes et des hommes. En effet, pour être crédible vis-à-vis des professeurs stagiaires et pour que le propos ne soit pas catalogué comme militant, il est important d'intervenir dans la mesure du possible en groupe mixte – un homme, une femme – et de se positionner en tant que professionnel, c'est-à-dire de montrer que la réflexion qui est proposée est celle que le professeur doit avoir face à ses élèves.
Le volet formation est inscrit depuis 2000, dans le plan de l'IUFM de Lyon. Il prévoit une formation de six heures par an. Bien que ce nombre d'heures puisse paraître dérisoire, il reste, chaque année, difficile à insérer dans l'emploi du temps des professeurs stagiaires qui ont de nombreux sujets à traiter au cours de leur formation.