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Intervention de Alain Cacheux

Réunion du 8 octobre 2008 à 18h00
Commission des finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Cacheux, Rapporteur spécial :

Je voudrais corriger l'impression selon laquelle je serais un enthousiaste de l'éolien. Je constate simplement que nous sommes engagés au niveau européen en ce qui concerne les 23 % d'énergies renouvelables en 2020. À l'évidence, si nous ne mobilisons pas la totalité de ces énergies, nous n'atteindrons pas cet objectif. Or l'éolien apparaît aujourd'hui comme le mode de production le plus fiable par rapport à d'autres qui, pour le moment, ne représentent que des potentialités.

Il ne s'agit nullement d'un plaidoyer, mais d'une prise en compte des multiples analyses réalisées sur les moyens d'atteindre l'objectif de 2020. Peut-être les recherches programmées dans d'autres missions permettront-elles d'effectuer des sauts technologiques importants concernant d'autres énergies renouvelables. Il n'en reste pas moins que, si l'éolien n'apporte pas aujourd'hui sa contribution significative au bilan global des énergies primaires, nous n'atteindrons pas l'objectif !

Les interrogations sur l'efficacité de l'éolien et sur les atteintes aux paysages sont réelles. Une incertitude demeure quant à l'acceptation de ces installations par nos concitoyens. C'est comme pour les autoroutes naguère : tout le monde était favorable à leur construction à condition que ce ne soit pas chez soi.

Les coûts supportés par EDF sont relativement faibles dans la mesure où le surcoût dû à l'obligation de rachat est égal à la différence entre les coûts d'achat et le prix, lui-même assez élevé, du marché de gros. Pour l'ensemble des énergies renouvelables, ils sont estimés à environ 100 millions d'euros, payés in fine par les consommateurs.

Dans le présent projet de loi de finances, la défiscalisation dont bénéficient les biocarburants, que d'aucuns préfèrent appeler agrocarburants puisqu'ils n'ont pas grand-chose à voir avec l'agriculture biologique, diminue très nettement. J'ai même parlé de refiscalisation massive. C'est assurément un message décourageant adressé aux agriculteurs et à l'ensemble de la filière. Il faut pourtant continuer à développer les biocarburants actuels, les biocarburants de deuxième génération, beaucoup plus performants, n'étant pas au point.

Dernier point : je suis moi aussi demandeur d'un bilan intermédiaire de la production d'énergie éolienne.

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